Maitrîser ma glycémie

Podcast Vivre le diabète | Episode 4 | Maîtriser ma glycémie : Les clés pour vivre en harmonie avec le diabète.

Le podcast vivre le diabète - Episode zéro

Bienvenue sur le podcast “Vivre le diabète – à la recherche de l’équilibre”. Je suis Nathalie, diabétique de type 1 depuis février 2010. Je suis également patient expert et RU représentante des usagers. En 2012 j’ai cofondé une association régionale de patients pour les patients qui deviendra très vite l’Association Française des Diabétiques de la région Corse AFD 20. Après 10 ans de service dévoué, j’ai décidé de partir vers de nouvelles aventures. En créant ce podcast je veux continuer à accompagner les patients diabétiques et à partager mon expérience.
En outre, en utilisant mon expertise je veux t’aider à comprendre que plus tu apprends sur le diabète mieux tu arrives à le gérer efficacement et améliorer ta qualité de vie avec cette maladie chronique. Je m’adresse à toi qui vient de déclarer un diabète, à toi qui es diabétique de type 1 ou de type 2 ou toi qui es en prédiabète, mais aussi à toi qui soutient et aide que tu sois parent ou conjoint, etc. Je m’adresse également à toute personne désireuse de savoir ce qu’est le diabète vu par une patiente diabétique.

Podcast Vivre le diabète

Aujourd’hui dans cet épisode, je vais aborder un sujet essentiel pour chaque personne touchée par le diabète : l’équilibre glycémique.

L’équilibre glycémique est au cœur de la gestion efficace du diabète.

Pour comprendre ce que cela signifie, il est essentiel de saisir le concept de glycémie, qui représente le taux de glucose dans le sang. Chez les personnes atteintes de diabète, la régulation de la glycémie peut être perturbée, entraînant des fluctuations.
Une glycémie mal équilibrée peut avoir des conséquences, comme les épisodes d’hypoglycémie. Lorsque le taux de glucose devient trop bas, ou les périodes d’hyperglycémie, lorsque le taux de glucose devient trop élevé.

Trouver l’équilibre glycémique idéal est un défi. Mais c’est un objectif réalisable qui améliore considérablement la qualité de vie des personnes atteintes de diabète.

L’objectif de cet épisode est de t’aider à mieux comprendre ta glycémie et à rechercher l’équilibre pour mener une vie épanouissante malgré le diabète.

Quel est le lien entre la glycémie et le diabète ?

La glycémie représente le taux de glucose (sucre) présent dans le sang.

Pour les personnes atteintes de diabète, ce taux peut être perturbé. Car l’organisme a du mal à réguler correctement le glucose. Le glucose est une source d’énergie essentielle pour le corps. Mais un taux de glycémie trop élevé ou trop bas peut avoir des conséquences néfastes sur la santé.

Le diabète est caractérisé par une perturbation de la régulation de la glycémie. Ce qui peut entraîner des symptômes et des complications si la glycémie n’est pas contrôlée efficacement.

Quelles sont les valeurs cibles de la glycémie et leurs implications ?

Il faut savoir que le taux normal de glycémie à jeun se situe entre 0,75 g/l et 1,05 g/l.

Une glycémie à jeun supérieure à 1,05 g/l et inférieure à 1,26 g/l indique un pré-diabète. À ce stade, il est important de réagir rapidement pour éviter que le diabète de type 2 ne s’installe définitivement. Un simple changement de mode de vie peut souvent suffire.

Une glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/l indique un diabète de type 2 établi.

Lors de la déclaration d’un diabète de type 1 :

Le taux de glycémie est nettement supérieur à 1,26 g/l.
Par exemple : Au diagnostic de mon diabète j’avais un taux de glycémie à 4 g/l

Maintenir un bon équilibre glycémique est tout aussi important pour les personnes atteintes de diabète de type 2 que pour celles atteintes de diabète de type 1.

Pour les personnes atteintes de diabète de type 1 ou de type 2, les valeurs cibles de glycémie sont généralement comprises entre 0.80 et 1.30 g/l avant les repas. Environ 2 heures après les repas en postprandial, il est souhaitable que la glycémie reste inférieure à 1,80 g/L.

Il est essentiel de noter que ces valeurs cibles peuvent varier selon les recommandations médicales spécifiques à chaque personne et il est crucial de travailler en étroite collaboration avec son équipe de soins pour déterminer les objectifs glycémiques adaptés à chaque individu.

L’objectif global des valeurs cibles de la glycémie est de maintenir un équilibre qui permet d’éviter à la fois les épisodes d’hypoglycémie dangereuse et les périodes prolongées d’hyperglycémie. Atteindre et maintenir ces valeurs cibles est un élément clé pour gérer efficacement le diabète de type 1 et de type 2. Cela nécessite souvent des ajustements réguliers de son traitement en fonction des changements de la vie quotidienne, de l’alimentation et de l’activité physique.

Je vais m’attarder sur l’incidence de la glycémie chez une personne en pré diabète.

Car souvent pas assez prise au sérieux. Le pré-diabète est une condition dans laquelle les niveaux de glucose dans le sang sont plus élevés que la normale. Mais pas encore assez élevés pour être considérés comme du diabète de type 2.

Les valeurs cibles de glycémie pour les personnes en pré-diabète visent à prévenir ou retarder la progression vers un diabète de type 2.

Je rappelle que le taux normal de glycémie à jeun se situe entre 0,75 g/l et 1,05 g/l.

Que celle du Pré-diabète est supérieure à 1,05 g/l et inférieure à 1,26 g/l.

Il est essentiel de consulter un professionnel de santé. Le pré-diabète est une condition sérieuse qui nécessite une attention particulière. Car il augmente le risque de développer un diabète de type 2 et d’autres problèmes de santé à long terme.
Heureusement, le pré-diabète est réversible dans de nombreux cas grâce à des changements de mode de vie tels que l’alimentation équilibrée, l’activité physique régulière et la gestion du poids.

Si tu es en pré-diabète, il est essentiel de prendre des mesures dès que possible pour prévenir ou retarder le développement du diabète de type 2 et réduire les risques de complications à long terme. Un suivi médical régulier et une collaboration étroite avec ton médecin traitant sont essentiels pour atteindre et maintenir des valeurs cibles de glycémie saine et adopter un mode de vie sain.

Je rappelle que le risque de développer un diabète de type 2 est principalement lié à l’âge, à l’hérédité, à la prise de poids, à une mauvaise hygiène de vie, à une activité physique insuffisante et à l’hypertension. Il est crucial de surveiller sa glycémie pour prévenir le diabète de type 2 par une simple prise de sang à jeun, au laboratoire d’analyse.

L’Autosurveillance glycémique : pourquoi et comment la mesurer ?

L’autosurveillance glycémique consiste à mesurer régulièrement sa glycémie tout au long de la journée. C’est une pratique importante pour les personnes atteintes de diabète, car elle permet de surveiller l’évolution de la glycémie, de détecter les fluctuations et d’ajuster son traitement en conséquence.

Mesurer sa glycémie aide également à mieux comprendre comment les choix alimentaires, l’activité physique et d’autres facteurs influent sur la glycémie.

Pour mesurer sa glycémie :
il suffit d’utiliser un glucomètre, piqûre au bout du doigt ou un capteur de glucose en continu. De noter ou d’enregistrer les données pour pouvoir ensuite en discuter avec son médecin traitant ou son diabétologue. Le suivi médical régulier est essentiel pour les personnes atteintes de diabète.

Pour le diabète de type 1 :

Il est préconisé de surveiller la glycémie, avant chaque repas ou collation.
Environ 2 heures après en post prandial et si tu te sens soit en hypo ou en hyper.

Un diabètique de type 2 :

Peut se surveiller comme un diabètique de type 1 mais les indications médicales préconisent moins de surveillance.
C’est à dire souvent que 3 fois par semaine.

Les consultations chez un professionnel de santé permettent de surveiller sa glycémie à long terme en effectuant des tests tels que l’hémoglobine glyquée (HbA1c). Ce test fournit une moyenne de la glycémie sur les 3 derniers mois. Ce qui donne une indication de la gestion globale du diabète.

Un suivi médical régulier permet également de discuter des défis rencontrés, d’ajuster les traitements si nécessaire. Et de recevoir un soutien adapté à chaque situation.

La glycémie génère de la charge mentale !

Maintenir des niveaux de glycémie stables et dans une fourchette cible peut être un défi complexe. De nombreux facteurs peuvent influencer la glycémie, tels que l’alimentation, l’exercice, le stress, la maladie, les hormones et même la qualité du sommeil.

Cette fluctuation constante peut générer une charge mentale importante pour les diabétiques.

Voici quelques aspects de cette charge mentale :

Une surveillance constante :

Les diabétiques de type 1 doivent être vigilants quant à la mesure régulière de leur glycémie. Cela peut signifier des piqûres fréquentes au bout du doigt pour les lecteurs de glycémie traditionnels ou le port d’un capteur en continu. Ce qui peut parfois être inconfortable ou intrusif à force de garder l’œil sur son dispositif.

Une prise de décisions permanentes :

Chaque repas, chaque collation, chaque activité physique nécessite une évaluation de son impact sur la glycémie et l’adaptation du traitement en conséquence. Ces prises de décisions constantes peuvent être épuisantes mentalement.

Et implique aussi que la plupart du temps, tu manges 10 minutes après les autres. Le temps de tout vérifier et de t’injecter l’insuline.

Des réactions aux hypoglycémies et hyperglycémies :

Les épisodes d’hypoglycémie et d’hyperglycémie nécessitent des actions rapides pour rétablir l’équilibre, ce qui peut être stressant et préoccupant.

Sans compter que tu es toujours dans un état second et que tu dois prendre une décision. Si hypo, tu dois manger mais quoi et combien de glucides. Si hyper tu dois t’injecter de l’insuline mais combien d’unités.

Une préoccupation permanente :

Penser à sa glycémie et à sa santé en général peut être envahissant, même dans les moments où l’on voudrait simplement profiter de l’instant présent.

Exemple : tu passes une bonne soirée avec tes amis, ou tu es au travail, en réunion, dans les transports en commun, dans ta voiture, etc. Et toi tu te sens soudainement mal. Tu dois réagir pour ta santé, contrôler ce qui ne va pas, prendre vite une décision, agir en conséquence et continuer ta vie comme si de rien était.

Une charge émotionnelle :

Les variations de la glycémie peuvent affecter l’humeur et le bien-être émotionnel. Les périodes de glycémie élevée peuvent entraîner de l’irritabilité, de la fatigue et de l’inconfort. Tandis que les épisodes d’hypoglycémie peuvent provoquer de l’anxiété ou des sensations de faiblesse, un changement de comportement, une angoisse extrême.

Pour faire face à cette charge mentale, il est essentiel que les diabétiques reçoivent un soutien approprié. Cela peut inclure l’aide d’un professionnel de santé, la participation à des groupes de soutien, ou de conseils psychologiques, ou la connexion avec d’autres personnes diabétiques, ou faire appel à la communauté.

L’éducation sur le diabète :

Mieux et plus connaître la maladie, la gestion du stress et des techniques de relaxation peuvent également être utiles pour faire face aux défis liés à la glycémie.

En fin : « La glycémie est le fil conducteur de notre quotidien avec le diabète. Comprendre son rôle et surveiller sa fluctuation sont des capacités essentielles pour vivre en harmonie avec cette maladie chronique. »
« Vise des valeurs cibles de glycémie adaptées à ton profil pour maintenir un équilibre glycémique optimal et prévenir les complications. »

En tant que diabètique de type 1, je surveille régulièrement ma glycémie. J‘utilise un capteur de glucose en continu qui me permet, si nécessaire, de vérifier mon taux de sucre en consultant mon smartphone. Bien que les alarmes me préviennent en cas d’hypo ou d’hyper.

Particulièrement attentive à ma glycémie après les repas, environ 2 heures plus tard. Je m’assure d’avoir correctement calculé ma dose d’insuline (mon bolus) pour éviter tant les hypoglycémies que les hyperglycémies. Lors de mon activité physique, j’y fais d’autant plus attention, car cela me permet de prévenir les risques d’hypoglycémie.

Combien de fois surveilles-tu ta glycémie dans la journée ?

Est ce que la charge mentale dû à cette surveillance te pèse ?

As-tu une anecdote à raconter ?

Je t’invite à me répondre par e-mail si tu le souhaites, je serai ravie de lire ton témoignage dans un prochain épisode si tu m’y autorises.


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