Aujourd’hui nous abordons un sujet qui est très important pour les patients en auto-traitement, les déchets d’activités de soins à risques infectieux autrement dit les DASRI.
Pour nous en parler je reçois Laurence Bouret la déléguée générale de l’Eco organisme Dastri qui a pour mission la collecte et l’élimination des déchets de soins.
Bienvenue sur le podcast “Vivre le diabète – à la recherche de l’équilibre”.
Je suis Nathalie, diabétique de type 1 depuis février 2010.
Je m’adresse à toi qui vient de déclarer un diabète, à toi qui est diabétique de type 1 ou de type 2 ou à toi qui est en pré-diabète, mais aussi à toi qui soutient et aide que tu sois parents ou conjoints, etc.
Je m’adresse également à toute personne désireuse de savoir ce qu’est le diabète vu par une patiente diabétique.
Je te laisse maintenant avec l’épisode du jour !
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Interview de Laurence Bouret
Déléguée générale de
l’Eco-organisme DASTRI
🎙️Interview avec Laurence Bouret, déléguée générale de l’éco-organisme Dastri
Dans cet entretien, Laurence Bouret nous éclaire sur la genèse et les missions de Dastri, un éco-organisme dédié à la collecte et au traitement des déchets d’activités de soins à risques infectieux les DASRI, produits par les patients en auto-traitement.
Elle détaille comment ce dispositif répond à des enjeux cruciaux de santé publique et de protection de l’environnement, tout en veillant à sa simplicité d’accès pour les usagers.
Parmi les sujets abordés, Laurence Bouret explique la différence entre les boîtes jaunes à couvercle vert et les boîtes violettes, précise le processus de collecte et revient sur le financement de l’éco-organisme, qui permet de garantir la gratuité complète du service pour les patients.
Elle partage également des comparaisons internationales, l’implication des patients français et dévoile les futurs projets de Dastri.
Un échange enrichissant pour mieux comprendre les rouages d’une initiative essentielle et indispensable, alliant santé publique et préservation de l’environnement.
Voici les questions que nous avons abordées
- L’éco-organisme DASTRI est né à quel moment ?
- A quel(s) besoin(s) et enjeu(x) répond-t-il ?
- Quelles opérations ont été mises en place pour que les patients aient accès à ce dispositif et à quoi a-t-on accès ?
- A qui s’adresse-t-il ?
- Comment est financé l’éco-organisme ?
- La différence entre la boîte juane et la violette ?
- Pour les stylos y aura-t-il des boites différentes ?
- A l’heure actuelle comment jette-t-on les stylos ?
- Est-ce que les patients en auto-traitement sont de bons élèves en France ?
- Explication du processus de la collecte.
- En ce qui concerne les capteurs, les capteurs Free Style Libre de chez Abbott ne sont pas à mettre dans les boites violettes.
- Pourquoi le patient ne paie rien ?
- Est ce que ce dispositif existe dans d’autres pays ?
- Quels sont les projets de l’éco-organisme ?
- Un dernier mot pour conclure.
🖱️Retrouvez l’Éco-organisme sur :
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Je te remercie sincèrement !!!
Transcription de l’interview
Nathalie
Aujourd’hui, nous abordons un sujet qui est très important pour les patients en autotraitement. Les déchets d’activité de soins à risque infectieux, autrement dit les DASRI. Pour nous en parler, je reçois Laurence Bouret, la directrice de l’éco-organisme DASTRI, qui a pour mission la collecte et l’élimination des déchets de soins.
Dastri
Dans la vie,il y a des moments qui piquent et des objets qui piquent. Mais on pourra toujours compter sur les boîtes DASTRI. La boîte jaune pour éliminer ce qui pique en sécurité. La boîte violette pour recycler ce qui pique quand c’est connecté. Dastri, des boîtes pour la vie.
Nathalie
Bienvenue sur le podcast Vivre le diabète à la recherche de l’équilibre, je suis Nathalie, diabétique de type 1 depuis février 2010. Je m’adresse à toi qui viens de déclarer un diabète, à toi qui es diabétique de type 1 ou de type 2, ou à toi qui es en pré-diabète, mais aussi à toi qui soutiens et aides que tu sois parent ou conjoint, etc. Je m’adresse également à toute personne désireuse de savoir ce qu’est le diabète vu par une patiente diabétique. Désormais, tu peux soutenir financièrement mon travail grâce à la plateforme Tipeee dont tu trouveras le lien dans les notes de l’épisode. Ou bien, tu peux toujours être un relais en partageant mes contenus. Je te remercie sincèrement. Je te laisse maintenant avec l’épisode du jour. Bonjour Laurence.
Laurence
Bonjour Nathalie.
Nathalie
Laurence, peux-tu te présenter et nous dire ce qu’est l’éco-organisme DASTRI ?
Laurence
Avec plaisir. Moi je suis Laurence Bouret, je suis la déléguée générale d’un éco-organisme qui s’appelle DASTRI, qui est en fait un regroupement d’entreprises de la santé pour mettre en place un principe, celui de la responsabilité élargie des producteurs. Concrètement, ça veut dire organiser et financer la fin de vie de certains produits que ces entreprises mettent sur le marché, qui sont des dispositifs médico-perforants utilisés par des patients en autotraitement.
Nathalie
Et l’éco-organisme, il est né à quel moment ?
Laurence
Il est né juste après le Grenelle de l’environnement. L’association a été créée en février 2012 et l’agrément de l’État a été obtenu en décembre 2012. Donc ça fait un peu plus de dix ans.
Nathalie
Alors l’éco-organisme répond à quels besoins et quels sont les enjeux ?
Laurence
Alors les fondamentaux, ce qui a vraiment présidé la création de cette structure, c’est les risques d’accident d’exposition au sang des personnes qui étaient, mais ils sont toujours… potentiellement amené à manipuler ces dispositifs médicaux perforants après utilisation par les patients quand ils étaient jetés dans les déchets ménagers. Les personnes qui collectent les déchets ou qui trient, donc dans les centres de tri, étaient exposées à des accidents de piqûres. Et comme on ne sait pas quel est le patient source, quand on est diabétique, c’est une pathologie qui n’est pas transmissible, mais quand on se pique sur une chaîne de tri avec une seringue ou une lancette ou un stylo, on ne sait pas que c’est une pathologie qui n’est pas transmissible, on ne sait pas que le patient source était diabétique ou éventuellement porteur du VHB, l’hépatite ou du VIH. Donc, ça crée un stress très important pour les personnes qui se piquent, en attendant de vérifier qu’elles n’ont pas été infectées et ça crée aussi beaucoup de problèmes en termes d’organisation du travail parce qu’on doit arrêter les chaînes de tri, isoler les déchets et ensuite les faire enlever. Pour les personnes, ça veut dire aller à l’hôpital, suivre éventuellement une trithérapie préventive pour éviter un risque de séroconversion. Donc le problème de départ, c’était éviter, comment éviter que des personnes qui sont amenées à manipuler ces déchets après l’utilisation des produits se piquent et soient exposés à ces risques. Donc, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, les collectivités locales ont demandé à ce que ces produits soient soumis aux principes que j’ai évoqués tout à l’heure de responsabilité élargie du producteur. Ce sont donc désormais les entreprises qui commercialisent ces produits qui organisent et financent leur fin de vie dans le cadre d’un circuit séparé de celui des déchets ménagers.
Nathalie
Et quelles opérations ont été mises en place pour justement que les patients puissent avoir accès ? Et à quoi a-t-on accès en fait ?
Laurence
Alors ça marche de manière très très simple. Le collectif d’entreprise a créé une association qui s’appelle Dastri. Et Dastri a travaillé, acheté des boîtes qu’on appelle pour objets perforants. Donc, c’est les fameuses boîtes jaunes que beaucoup de personnes qui sont concernées connaissent maintenant. Et puis, les boîtes violettes qui, elles, sont un peu moins connues. Et je reviendrai sur la différence entre ces deux boîtes. Donc, on a travaillé à acheter ces boîtes, à les distribuer en pharmacie. Donc, aujourd’hui, l’ensemble du réseau officinal, il y a près de 20 000 pharmacies en France, disposent de ces boîtes, les proposent. aux patients qui sont concernés. Et les personnes qui sont donc concernées peuvent aussi les demander à leur pharmacien. Elles sont ensuite utilisées à la maison pour remplir, pour y déposer, pour stocker les dispositifs médicaux que ces personnes utilisent. Une fois pleines, elles sont ramenées en pharmacie. Et ensuite, Dastri organise la collecte et le traitement de ces déchets.
Nathalie
Et évidemment, à qui s’adresse toute cette mise en place ? Tout ce dispositif, à qui s’adresse ce dispositif ?
Laurence
Alors ce programme, il est destiné à toutes les personnes qui, sans intervention d’un professionnel de santé, donc on appelle ça l’auto-traitement, utilisent des dispositifs médico-perforants. Alors il y a une liste de pathologies qui sont concernées, mais c’est une liste qui évolue en fonction des avancées technologiques. Il y a des pathologies qui… n’étaient traités qu’à l’hôpital, ou qui devient possible de suivre, de surveiller ou de soigner à domicile, en autotraitement. L’évolution aussi des produits, il y a des produits qui étaient plus complexes à utiliser en autotraitement qui sont simplifiés. De nouveaux dispositifs médicaux qui sont facilement utilisables par les personnes concernées. On a aujourd’hui 36 pathologies qui sont listées dans un arrêté. La pathologie diabète étant naturellement celle qui engendre le plus de ces déchets, d’abord dans le cadre de la surveillance, et puis aussi dans le cadre du soin, en injection d’insuline, mais il y en a 35 autres. Et c’est une liste qui évolue dans le temps, puisqu’on a démarré avec une vingtaine de pathologies, on est aujourd’hui à un peu moins de 40.
Nathalie
Et l’éco-organisme, il est financé de quelle manière ?
Laurence
Il est financé en intégralité par les entreprises qui commercialisent ces produits. Donc c’est financé à 100% par les industries de santé. C’est une volonté du législateur et c’est le principe de fonctionnement d’une filière à responsabilité élargie des producteurs. Donc ce sont les producteurs, en l’occurrence les metteurs sur le marché, qui ont la responsabilité d’organiser et de financer ce dispositif.
Nathalie
Et donc tu nous parlais de boîtes jaunes et de boîte violette. Est-ce que tu peux nous expliquer, nous éclairer sur ces deux boîtes ?
Laurence
Effectivement, on a deux types de boîtes aujourd’hui. Les personnes qui utilisent ce service depuis déjà de nombreuses années connaissent bien la boîte jaune qui est utilisée pour y déposer l’ensemble des dispositifs médicaux performants utilisés à domicile. La boîte violette est apparue plus récemment. Elle est née… de la volonté du législateur de pouvoir recycler certains dispositifs médicaux performants. Jusque-là, tous les dispositifs médicaux performants étaient incinérés au regard du risque d’accidents, d’exposition au sang, donc déjà des fractions cutanées, de piqûres, mais aussi éventuellement de transmission. Et puis il y a quelques années, certains dispositifs médicaux qui ont changé la vie des patients sont apparus donc issu d’une rupture de technologie, avec la possibilité de surveiller son taux de glycémie en continu, et puis de poser une petite pompe patch pour injecter l’insuline, sans forcément avoir besoin d’une canule, d’une aiguille, etc. Donc une vraie avancée pour les patients en termes de confort, et puis d’amélioration de la gestion de la pathologie mais un vrai challenge pour nous, puisque ces produits contenaient des piles et des cartes électroniques. On s’est trouvé dans une situation compliquée, puisque d’un côté, le ministère de l’Environnement nous disait vous ne pouvez pas incinérer des produits qui contiennent des piles et des cartes électroniques et de l’autre, le ministère de la Santé nous disait vous devez les incinérer, puisqu’ils présentent potentiellement un risque d’infectieux. Donc, on a travaillé pendant de nombreuses années à expérimenter les possibilités de répondre à la fois aux injonctions liées à des risques sanitaires et puis aussi à des injonctions liées à des risques environnementaux. Et puis on a abouti à l’inauguration, après quelques années d’expérimentation, on a abouti à l’inauguration du Dastri Lab, un site qui est implanté en Bourgogne-Franche-Comté, sur une zone d’activité en pôle de compétitivité en santé, qui s’appelle Témis Santé, autour du CHRU de Besançon, dans un écosystème où on va trouver à la fois des fabricants de dispositifs médicaux, l’hôpital des écoles d’ingénieurs spécialisés en dispositifs médicaux, mais aussi les facultés de pharmacie, de médecine, etc. Bref, un écosystème vraiment lié à la santé. Et ce site, le Dastri Lab, il a été inauguré pour permettre de recycler les dispositifs médicaux avec électronique après désinfection. Donc on adresse à la fois le risque infectieux et à la fois la problématique environnementale. Et donc ces dispositifs médicaux sont orientés vers le Dastri Lab après avoir été rapportés en pharmacie dans les boîtes violettes. Donc on distingue bien les boîtes jaunes qui, elles, aujourd’hui, ne permettent pas le recyclage et continuent à partir à l’incinération et les boîtes violettes qui, elles, permettent le recyclage des dispositifs médicaux avec électronique, donc capteurs glucose en continu et pompes patch en insuline, et à titre expérimental dans quatre régions les stylos d’injection, pour l’instant sans leurs aiguilles, ce projet Recypen qui a démarré au mois de juin en Auvergne-Rhone-Alpes, en Grand Est, en Occitanie et dans les Hauts-de-France. On espère qu’on va pouvoir pérenniser cette expérimentation, l’élargir à d’autres régions et peut-être demain élargir aussi à d’autres produits qui aujourd’hui partent dans la boîte jaune sont incinérés et qui pourraient demain… être collecté dans la boîte violette et être recyclé.
Nathalie
Quand tu nous dis la boîte jaune, c’est la boîte jaune avec le couvercle vert, qu’on ne confond pas avec les boîtes jaunes des infirmiers et des médecins.
Laurence
Exactement. Effectivement, tu fais bien de le rappeler. La boîte jaune à couvercle vert identifie bien le circuit des personnes qui sont en autotraitement, alors que la boîte jaune avec un couvercle d’une autre couleur, blanc ou rouge, est destinée uniquement aux professionnels. On les retrouve à l’hôpital, mais aussi chez le médecin ou avec l’infirmière.
Nathalie
En tant que patiente, on collecte nos boîtes à la pharmacie. La boîte jaune avec le couvercle vert, et la boîte violette qui est en carton. Ça, c’est important parce que… Là aussi, ce n’est pas en plastique et c’est très important. En plus, quand je vais chercher ma boîte mauve maintenant, c’est bien de dire aussi qu’elle est en carton.
Laurence
Alors effectivement, la boîte violette est en carton parce que les dispositifs médicaux qui y sont déposés sont sécurisés. C’est-à-dire que l’aiguille n’est pas accessible, elle est rétractée mécaniquement à l’intérieur d’une coque plastique rigide. Et là, je dois faire un petit appel à vos auditeurs, Nathalie. On trouve parfois d’autres dispositifs médicaux que ceux qui doivent être déposés. Et là, ça pose problème parce qu’au Dastri Lab, on a des équipes qui déconditionnent ces boîtes, donc qui les ouvrent et qui trient les déchets. Et quand on a des dispositifs médicaux avec un perforant non protégé, eh bien, on a à nouveau des accidents d’exposition au sang et des gens qui se piquent. Donc il est vraiment très important, dans la boîte violette, de ne mettre que ce qui est prévu, c’est-à-dire les capteurs de glucose en continu avec leur applicateur, les pompes patch à insuline, et on a aussi quelques pompes patch qui sont utilisées dans le cadre de l’infertilité ovarienne, et dans les quatre régions que j’ai citées, les stylos sans les aiguilles, qui sont donc les stylos Sanofi Lilly, Quick Pen et Solostar. Donc il est vraiment très important, je le rappelle aux auditeurs, de bien trier, et particulièrement dans la boîte violette, cette boîte qui va être réouverte au Dastri Lab par des personnes qui peuvent se piquer si on y met d’autres dispositifs médicaux que ceux que je viens de citer.
Nathalie
Et pour ce qui est des stylos, est-ce qu’il y aura une boîte différente où on mettra les stylos dans la boîte violette ?
Laurence
Oui, l’objectif c’est vraiment de simplifier le geste de tri des personnes qui sont concernées et qu’il n’y ait pas multitude de boîtes. L’idée c’est vraiment de capitaliser sur ce qui existe, que les personnes qui utilisent le service Dastri connaissent. Aujourd’hui, on collecte 83%. des 1,4 milliard de dispositifs médicaux qui sont utilisés chaque année en France par des personnes en autotraitement. Donc les personnes qui sont concernées commencent à bien connaître ce dispositif et donc l’idée c’est vraiment de simplifier ce geste qu’elles utilisent les boîtes qu’elles ont déjà à disposition pour ne pas multiplier les boîtes, pour ne pas multiplier non plus les circuits en pharmacie, l’objectif étant aussi… de faciliter le travail des pharmaciens. Je voulais faire une petite remarque, parce que je disais que les personnes qui utilisent ce service le connaissent bien. On vient de sortir le baromètre IFOP annuel, en partenariat avec la Fédération française des diabétiques, et on remarque qu’assez naturellement, les personnes qui sont atteintes de pathologies longues durées, pathologies chroniques, connaissent bien la boîte. Par contre, les personnes qui sont en termes de pathologie courte durée la connaissent beaucoup moins bien. On a un vrai travail et une vraie réflexion à avoir sur comment informer les personnes qui ne vont utiliser ces boîtes que ponctuellement. Je suis, par exemple, enceinte. Je vais devoir gérer mon diabète gestationnel pendant quelques mois seulement. Comment est-ce qu’on communique ? Comment est-ce qu’on informe ? Ces personnes qui ne vont utiliser ce service que pendant un temps limité, donc il est difficile de les toucher, de les informer. Donc il faut qu’on passe, je pense, par le médecin, qui eux vont être en contact avec la personne régulièrement. Le pharmacien qui doit être attentif à ces pathologies à courte durée. Donc essayer de rappeler au pharmacien de bien proposer la boîte, parce que ces personnes-là… ne sont pas forcément au courant de l’existence de ce dispositif et de son fonctionnement.
Nathalie
Par contre, les stylos, à l’heure actuelle, on les jette comment, les stylos ?
Laurence
Aujourd’hui, les stylos sont considérés soit comme des médicaments non utilisés quand la personne qui l’utilise peut retirer l’aiguille. Et dans ce cas-là, le stylo doit être rapporté en pharmacie, mais dans la filière médicaments non utilisés. Quand l’aiguille n’est pas désolidarisable et que le patient ne peut pas enlever l’aiguille, on le considère comme un DASRI puisqu’il y a un perforant et donc il doit revenir en pharmacie mais dans la boîte jaune. Aujourd’hui, l’expérimentation permet de recycler ces stylos sans les aiguilles dans le dispositif Dastri boîte violette. On espère qu’à terme… Ce dispositif pourra être élargi à d’autres territoires et on espère aussi à terme, et ça nécessitera aussi une dérogation auprès du ministère de la Santé, qu’on pourra recycler les stylos avec les aiguilles. Dans la mesure, je fais un petit focus qui est très important, dans la mesure où le dispositif médical, donc le stylo, sera sécurisé et présentera un niveau de sécurisation suffisamment élevé. Donc pour faire la distinction… Entre différents modes de sécurisation, si par exemple la personne qui l’utilise doit recapuchonner par exemple, pour nous ce n’est pas suffisant parce que la personne peut oublier, il peut ne pas savoir ce qu’il doit faire. En revanche, sur un dispositif médical qui permet mécaniquement de protéger l’aiguille, en la rétractant à l’intérieur d’une coque plastique rigide, là on estime que le niveau de sécurisation est suffisant pour pouvoir imaginer faire rentrer ce produit dans un circuit de recyclage. Je rappelle quand même qu’aujourd’hui c’est interdit et que le projet Recypen, donc stylo sans aiguille, donc des entreprises Sanofi Lilly dans quatre régions, est déjà une dérogation. On est en expérimentation et on est dans une dérogation. Donc maintenant, l’objectif c’est de démontrer au pouvoir public. Un, qu’il n’y a pas de risque. Donc, si les patients trient bien et qu’on n’a pas autre chose dans nos cartons, on n’a pas de risque d’accident d’exposition au sang. Et le deuxième sujet, c’est qu’il faut que les patients adhèrent et donc ramènent leurs stylos pour démontrer que, effectivement, ça présente un intérêt pour les patients et qu’il faut envisager de faire évoluer la réglementation pour permettre le recyclage de ces stylos de manière pérenne.
Nathalie
Moi, je pense que c’est super si vous pouvez recycler les stylos. Moi, je trouve que c’est une très bonne initiative. D’ailleurs, moi, je stocke en ce moment des stylos que j’espère pouvoir un jour mettre dans ma boîte violette. Et est-ce que ces patients, enfin nous, les patients en autotraitement, est-ce qu’on est des bons élèves en France ?
Laurence
Alors oui, sur la partie circuit jaune, puisque je l’évoquais tout à l’heure, c’est 83% de 1,4 milliard de dispositifs médicaux qui sont utilisés chaque année, qui sont rapportés en pharmacie et que Dastri gère, donc organise la collecte et le traitement. Sur les boîtes violettes, on est moins bon. Sur la boîte violette, on est encore… marge de progrès importante, puisque aujourd’hui, on récupère 35% seulement des dispositifs médicaux avec électronique qui pourraient être recyclés. C’est normal, cette filière existe depuis peu, à peine deux ans, quand la filière jaune existe depuis plus de dix ans. Il faut aussi le temps que les patients soient informés et organisent ce tri pour rapporter ces dispositifs uniquement en pharmacies. On a aussi un travail à faire en direction des pharmacies qui ne connaissent pas encore suffisamment bien ce dispositif et qui ne commandent pas toujours les boîtes violettes. Donc, dans le cadre du projet Recypen, c’est une boîte violette un peu différente avec une face orange qui précise que dans ces quatre régions, la boîte violette accueille aussi les stylos, mais c’est la même boîte pour simplifier le geste des patients. Et pour optimiser l’espace en pharmacie, dans ces quatre régions, on a poussé un kit de boîtes violettes et des grandes caisses carton qui permettent de stocker les petites boîtes des patients quand ils les ramènent en pharmacie. Dans toutes les pharmacies des quatre régions, c’est-à-dire plus de 7000. Aujourd’hui, ces 7000 pharmacies connaissent le dispositif puisqu’elles ont reçu un kit avec les boîtes et une explication. On a à peu près… un peu moins de 10 000 pharmacies qui ont l’habitude de commander régulièrement des boîtes violettes. Et d’ici la fin de l’année, on va envoyer un kit boîte violette dans toutes les autres régions de France aux pharmacies qui n’ont encore jamais commandé. Donc ça veut dire qu’à partir de janvier 2025, toutes les pharmacies de l’ensemble du territoire, donc Outre-mer inclus, auront reçu un kit avec une explication pour les informer de ce nouveau circuit, de comment cela fonctionne et de quels types de produits que ces boîtes accueillent et donc rappeler aux pharmaciens qu’il est important de les proposer aux patients.
Dastri
Dans la vie,il y a des moments qui piquent et des objets qui piquent.Mais on pourra toujours compter sur les boîtes Dastri. La boîte jaune pour éliminer ce qui pique en sécurité. La boîte violette pour recycler ce qui pique quand c’est connecté. Dastri, des boîtes pour la vie.
Nathalie
Est-ce que tu peux nous expliquer le processus de la collecte du patient jusqu’à ce qu’il rentre chez vous ou alors qu’il soit collecté pour être incinéré et par qui, enfin voilà, tout le processus de cette fameuse collecte ?
Laurence
Alors quand la boîte est déposée en pharmacie pleine, le pharmacien… va la déposer dans un autre emballage plus grand qui lui permet de stocker plus facilement les boîtes de sa patientèle. En ce qui concerne les boîtes jaunes, la fréquence d’enlèvement en pharmacie est liée à la quantité des déchets présents en pharmacie. Cette fréquence peut être semestrielle, deux fois par an, trimestrielle, tous les trois mois, mensuelle, voire hebdomadaire. Quand on est sur des pharmacies qui collectent beaucoup de DASRI perforants, parce qu’elles sont par exemple dans un centre commercial, elles ont beaucoup de patients concernés, on peut aller jusqu’à une collecte hebdomadaire. Nos opérateurs qui sont habilités à transporter ces déchets passent en pharmacie, aux fréquences que je viens d’évoquer, et en fin de tournée… dépose ces grands emballages qui contiennent les boîtes des patients sur des sites de traitement. Donc il y a très peu de stockage intermédiaire. Dans la majorité des cas, à la fin de la tournée, les déchets sont déposés sur un site de traitement. Alors pour les jaunes, les sites de traitement sont de deux natures. La première, la principale, c’est l’incinération, donc ce sont des sites qui permettent d’incinérer ces déchets. Donc les DASRI peuvent être incinérées avec des déchets ménagers, mais selon des obligations spécifiques, pas plus de 10% dans le four de DASRI avec des déchets ménagers et des fours qui peuvent monter à 850 degrés. Donc tous les incinérateurs ne permettent pas d’accueillir des DASRI. On en a cependant beaucoup sur le territoire et les opérateurs qui collectent ces déchets ont un incinérateur localement qui accueille les DASRI dans toutes les régions. Il faut préciser aussi que ces incinérateurs doivent être équipés d’une ligne mécanisée pour les DASRI, il n’y a pas de manipulation manuelle. Les bacs qui sont apportés en incinérateur sont transportés et ouverts, ou vidés dans le four de manière mécanique. L’autre mode de traitement de ces déchets, c’est ce qu’on appelle le pré-traitement par désinfection. Ce sont des équipements de beaucoup plus petite taille qui permettent de broyer et de chauffer, dans une majorité de cas, les déchets, qui en sortie de process sont considérées comme non dangereux et ne sont plus reconnaissables puisqu’on a un granulat de déchets qui peut être composé de plastique, de métal, mais aussi comme ce sont des déchets qui viennent de l’hôpital, de blouses, de draps, etc. Donc ce granulat en sortie de pré-traitement par désinfection doit ensuite être orienté vers soit un incinérateur, mais cette fois pour déchets non dangereux. Tous les incinérateurs peuvent accueillir ce type de broyat, soit vers un site d’enfouissement quand on n’a pas d’incinérateur à proximité. C’est le cas dans un certain nombre de territoires ultramarins. Dans certains territoires d’outre-mer, nous n’avons que deux territoires avec incinérateur, Fort de France en Martinique et Saint-Barthélemy. Sur les autres territoires ultramarins, les déchets passent par cette étape de prétraitement par désinfection et partent ensuite en installation de stockage, donc ça, c’est pour le circuit des boîtes jaunes. Donc pour les boîtes violettes, quand la boîte violette est déposée en pharmacie, elles sont comme les boîtes jaunes, stockées dans un emballage plus grand, mais qui lui est de couleur violette. Donc petite boîte violette, grand emballage violet. Ces cartons, donc ces grands emballages, sont collectés deux fois par an. Aujourd’hui, comme on est sur des déchets qui présentent… un risque moins important, ils sont sécurisés, on peut les traiter une à deux fois par an. Donc nous, nous passons en pharmacie deux fois par an pour ensuite les acheminer vers le Dastri Lab, dont j’ai parlé tout à l’heure. Et là, nous n’avons aujourd’hui qu’un site qui est en capacité de séparer, de désinfecter les différentes fractions matières de ces dispositifs médicaux. Donc tous les dispositifs médicaux avec l’électronique, et les stylos des quatre régions du programme Recypen sont transportés jusqu’au site de Besançon, où ils sont séparés, désinfectés et ensuite envoyés dans les filières de recyclage propres à chaque matériau. Nous séparons quatre fractions de matières, piles, cartes électroniques, plastique et métal. À la différence du circuit des boîtes jaunes, les boîtes violettes sont réouvertes. D’où les risques qu’on a évoqués tout à l’heure d’accidents d’exposition au sang pour les personnes qui ouvrent ces boîtes et donc permettent ensuite le recyclage de ces produits. Donc il est très important, je le rappelle, je réinsiste, que les patients ne mettent que les trois catégories de produits qu’on a évoquées tout à l’heure. Pompe patch, capteur de glucose en continu avec leur applicateur et dans les quatre régions du programme Recypen, stylo d’injection Sanofi Lilly sans l’aiguille, donc après avoir enlevé l’aiguille.
Nathalie
En ce qui concerne les capteurs, on est bien d’accord qu’il n’y a pas les capteurs Free Style Libre de chez Abbott ?
Laurence
Donc effectivement, nous ne récupérons pour l’instant que les capteurs de l’entreprise Dexcom, qui a choisi le circuit Dastri, collectif à plusieurs entreprises. Donc on a plusieurs produits, plusieurs entreprises, un seul capteur, plusieurs pompes, bientôt les stylos, et bientôt un nouveau produit également, qu’on appelle l’OBI, qui est en fait un dispositif d’injection qui n’est pas utilisé pour le diabète, utilisé dans le cadre d’une autre pathologie, et qui devrait également revenir avec les boîtes violette à partir de l’année prochaine en France. On ne récupère pas le Free Style Libre parce que l’entreprise qui le commercialise a fait le choix de mettre en place un système individuel.Et donc, ce sont d’autres consignes et d’autres modalités pour la collecte et le recyclage de ce produit. Mais nous ne désespérons pas, Nathalie, un jour de convaincre cette entreprise de rejoindre le collectif pour simplifier la vie des patients.
Nathalie
Ça, c’est très bien de vouloir nous simplifier la vie. C’est très bien. Je voulais que tu nous en parles parce que certains patients peuvent ne pas penser et se dire je mets dans la boîte mauve.
Laurence
Alors, ce n’est pas grave, on en a effectivement, on récupère effectivement ce type de produit au Dastri Lab, ce n’est pas grave puisque ce produit est sécurisé, qu’il peut être recyclé, et que par ailleurs, en tant qu’éco-organisme agréé par l’État, nous avons l’obligation de prendre tous les produits qui sont concernés par cette obligation réglementaire, que nous disposions du financement de l’entreprise ou pas. Donc, ça ne pose pas de problème de récupérer ce produit dans les boîtes violettes. Il sera recyclé.
Nathalie
Moi, étant une personne qui me sert de ces dispositifs, je ne paye rien, tout est gratuit. Est-ce que tu peux nous expliquer cette fameuse gratuité ? Pourquoi le patient ne paye rien ?
Laurence
En effet, c’est un dispositif qui est complètement gratuit. Le patient n’achète pas sa boîte, ne paye rien pour pouvoir la faire éliminer parce que… Le principe que j’ai évoqué tout à l’heure de responsabilité élargie du producteur prévoit un transfert du patient, de l’utilisateur et donc de celui qui produit le déchet vers le metteur en marché, c’est-à-dire celui qui fabrique et commercialise le produit. Donc c’est ce principe. Ce transfert se traduit par le financement de l’ensemble du dispositif par les entreprises qui commercialisent des produits, qui les mettent sur le marché en France, et par la gratuité de ce fait de l’ensemble du dispositif pour les personnes concernées.
Nathalie
Et est-ce que ce dispositif existe dans d’autres pays ?
Laurence
Alors ce dispositif n’existe en Europe qu’en France, donc seule la France a mis en place ce dispositif, ce qui implique que seules les personnes qui vivent en France peuvent en bénéficier gratuitement. Dans d’autres pays européens, elles doivent malheureusement acheter leur boîte et éventuellement financer leur élimination. En revanche, on trouve ce dispositif un peu plus loin, au-delà de l’Atlantique, au Canada, dans quelques provinces. Et on échange beaucoup avec nos cousins canadiens sur ce sujet. On est en train de mettre en place un partenariat pour essayer d’harmoniser les choses. Donc ça veut dire que le Français qui ira en vacances au Canada… peut déjà trouver les mêmes boîtes que celles qu’il trouve en France en pharmacie, dans un certain nombre de provinces, et à terme dans l’ensemble des provinces canadiennes, et vice-versa pour le Canadien qui viendra en vacances en France. Et puis on est en train aussi de réfléchir à l’avenir sur des innovations sur lesquelles on pourrait travailler en commun. Et on va trouver aussi ce dispositif aux États-Unis dans un seul État, la Californie. Donc aujourd’hui, on est un peu seul, tout seul en Europe, avec une partie des provinces canadiennes et un État aux États-Unis.
Nathalie
Justement, tu parlais d’avenir. Quels sont les projets de l’éco-organisme ?
Laurence
Alors on travaille aujourd’hui sur un projet important, à la fois pour répondre aux demandes des patients qui nous disent, dans certains cas, souffrir d’anxiété environnementale. Ils n’ont pas le choix, contrairement aux consommateurs qui, lui, peut décider de ne plus acheter tel ou tel produit parce que l’impact environnemental n’est pas bon, les personnes qui sont atteintes d’un certain nombre de pathologies n’ont pas le choix. Elles doivent surveiller, elles doivent se soigner. Donc ça crée, pour certains, une forme d’anxiété au regard de la quantité de déchets qu’ils produisent dans le cadre de cette surveillance ou de ce soin. Donc on a réfléchi sur un sujet. Sur plusieurs, mais celui-ci est déjà engagé. On est en train d’essayer d’obtenir l’autorisation du ministère de la santé pour expérimenter, à titre dérogatoire, des boîtes réutilisables. Il faut savoir que les boîtes jaunes, on en distribue près de 4 millions par an en France, sont incinérées avec les déchets qu’elles contiennent. Et elles sont majoritairement fabriquées à partir de plastique d’origine fossile. Donc on pensait que c’était un sujet prioritaire. Comment réduire ? l’impact de ce dispositif sur l’environnement en essayant d’optimiser l’impact environnemental de nos boîtes. Donc pour ce faire, on a réfléchi à les rendre réutilisables pour éviter qu’elles soient incinérées à chaque collecte de déchets et on a lancé ce défi à des étudiants et à des professionnels dans le cadre du… Hacking Health, qui est un marathon en innovation en santé qui s’est tenu à Besançon fin octobre et qui a permis de réfléchir à non seulement la boîte qui pourrait être réutilisée, mais aussi au mobilier qui pourrait accueillir les déchets en vrac en pharmacie. Et là, on répond à une autre préoccupation, celle des pharmaciens, qui consacrent de plus en plus de place au stockage des déchets rapporté par leur patientèle. Et donc l’idée c’était d’essayer de réduire l’espace consacré aux déchets en pharmacie en optimisant le stockage. En stockant les déchets en vrac, on ne perd pas de place, alors qu’en les stockant dans des boîtes, elles-mêmes stockées dans des grandes caisses carton, on perd beaucoup de place. Pour te donner une idée, c’est presque trois fois plus de place, pour un seul emballage donc remplies de déchets en vrac, ces trois emballages de déchets conditionnés dans des boîtes, elles-mêmes stockées dans ces grandes caisses carton. Et puis le troisième axe de progrès, c’est le transport, parce que ce qu’on trouve en pharmacie, on le trouve dans nos camions. Un seul carton à la place de trois pour la même quantité de déchets, c’est beaucoup mieux en termes de bilan carbone pour le transport et toute la logistique de transport des déchets. Donc ça, c’est le projet majeur sur lequel on travaille aujourd’hui. Donc, on a déposé un dossier de demande de dérogation, donc on est dans l’attente de la réponse du ministère. En parallèle, on a travaillé dans le cadre de ce marathon sur l’innovation en santé sur un prototype de boîte et de mobilier de collecte. Une fois qu’on aura l’autorisation des pouvoirs publics, on fabriquera des prototypes qu’on présentera aux patients et aux pharmaciens dans le cadre de Focus Group. Puis, une fois qu’on aura stabilisé les produits, on les testera avec des patients volontaires et des pharmaciens volontaires sur certaines régions. Je vais juste rajouter un petit sujet. Donc on a d’autres sujets sur lesquels on travaille, pour balayer un petit peu les sujets sur lesquels on réfléchit. Un sujet qui nous importe aussi beaucoup, c’est d’accompagner les entreprises sur l’amont, c’est-à-dire comment travailler à éco-concevoir les dispositifs médicaux. On travaille bien sûr sur le recyclage avec Recypen, sur l’optimisation du fonctionnement de la filière avec les boîtes réutilisables, mais on réfléchit aussi à l’amont, c’est-à-dire comment est-ce qu’on peut accompagner les entreprises à concevoir des dispositifs médicaux qui soient moins impactants d’un point de vue environnemental, dont la durée de vie soit plus longue, dont le nombre de matériaux soit réduit, avec des produits monomatériaux qui sont plus faciles à recycler, etc. Donc il y a aussi cette réflexion avec les entreprises, et notamment dans le cadre du Dastri Lab en partenariat avec des écoles d’ingénieurs, sur l’éco-conception des dispositifs médicaux eux-mêmes.
Nathalie
Laurence, est-ce que tu aurais un dernier mot pour conclure ?
Laurence
En conclusion, je dirais merci. Merci aux personnes qui utilisent ce service et qui jouent le jeu. Parce qu’aujourd’hui, je l’évoquais, 83% des 1,4 milliard de dispositifs médicaux perforants qui sont utilisés en France, qui sont rapportés par ces personnes en pharmacie, que nous pouvons ensuite collecter et traiter de manière sécurisée. Et puis, je vous dirais également à vos boîtes, parce qu’on a encore du progrès à faire sur les boîtes jaunes pour arriver au 100%. Et surtout, on a encore des progrès à faire sur les boîtes violettes pour permettre de recycler ces dispositifs médicaux qui jusque-là étaient incinérés.
Nathalie
Laurence, je te remercie sincèrement pour cette interview, ces informations si importantes, et pour tout ce que fait l’éco-organisme Dastri pour les patients. Au revoir à toutes et à tous et prenez bien soin de vous.
Laurence
Au revoir, rendez-vous en pharmacie.
Dastri
Dans la vie, il y a des moments qui piquent et des objets qui piquent. Mais on pourra toujours compter sur les boîtes Dastri. La boîte jaune pour éliminer ce qui pique en sécurité. La boîte violette pour recycler ce qui pique quand c’est connecté. Dastri, des boîtes pour la vie.
Nathalie
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